La réponse pré-usinée, un coup porté au premier domino
Combien de fois avez-vous entendu au travers d’une conversation, dans un film ou même lors d’une conversation de couloir, qu’un rêve était “juste un rêve” ?
Et si ce genre de réponse pré-usinée, dite en mode semi-automatique pour rassurer l’autre (et vite changer de sujet car ça devient inconfortable) faisait que, finalement, on portait le premier coup et déclenchait un véritable effet domino sous la surface ? Celui du genre qui vient altérer les opportunités de vie ou même pire, pousser la poussière plus profondément sous le tapis ?
La clé de voûte : percevoir au-delà de nos sens
Si un rêve, peu importe lequel, était en fait la clé de voûte à identifier et qu’ainsi les effondrements en cascades pouvaient être changés, les blessures guéries et les espoirs fondés, serait-il toujours “juste un rêve” ? Seriez-vous prêt à voir au-delà des symboles et à comprendre le code qui régit cet univers fantastique et parfois même terrifiant ?
C’est dur au début, en tant qu’être humain, de s’intéresser à un monde intangible, qui semble 100% virtuel et sans relation visible de cause à effet. Puis, d’un autre côté, la technologie et la science qu’on développe sont grandioses, florissantes d’idées géniales et avant-gardistes, effleurant même les frontières des mondes physique et métaphysique. Repoussant les limites pour passer d’une idée, d’un rêve, à une réalité.
Les possibilités et l’intelligence sont là plus que jamais, mais pourquoi alors nos rêves sont perçus comme “juste un rêve” ? Alors qu’une idée, tout aussi intangible qu’un rêve, peut donner naissance à une révolution technologique et changer la qualité de vie de l’humanité.
Répondre “c’est juste un rêve” deviendrait, d’une certaine façon, une tentative de se rassurer vis-à-vis de quelque chose, que nos sens ne parviennent pas encore à identifier et à comprendre. On voit à quel point nos sociétés ont tendance à valoriser le monde extérieur en relation au succès, à l’accomplissement personnel et, simultanément, tous nos sens principaux sont tournés vers cet environnement pour l’identifier, le comprendre et ultimement pour survivre.
Ainsi, on voit, on goûte, on sent, on touche et on entend. C’est simple, inné, et c’est efficace. Ça marche sans même qu’on y pense réellement. On s’entretient alors naturellement dans un mode d’action et de réaction qui conforte un certain sens de recherche de fonctionnalité des choses, de clarté et d’avancement.
Ces perceptions sont sans aucun doute inestimables. Elles créent l’harmonie pour bien se manifester. Enlevez-en une et un handicap apparaît. Chacun de ces capteurs hors du commun font de nous de véritables ordinateurs, gérant une quantité d’informations extraordinaires en quelques secondes seulement.
Mais, à la longue, cette nature innée pourrait aussi devenir un biais de fonctionnement si on ne l’amène pas plus loin. Quelque chose d’aussi extraordinaire que nos sens pourraient, par omission et manque de volonté, devenir une véritable limitation pour notre évolution. Si on voit les mêmes routes, si on entend les mêmes ambiances, si on sent et goûte les mêmes ingrédients et si on touche à la même sensation, alors, peut être qu’au final on vit en circuit fermé… ?
Notre Code Source, les logs de la conscience
Il y a le monde extérieur, celui que nos sens connaissent depuis toujours et il y a le monde intérieur, celui qui demande de faire une mise à jour de nos sens. Ce dernier transmet en continu un influx d’informations en résonance à ce qui est perçu de l’extérieur. Pour toutes situations et discussions, inévitablement, on juge, on évalue, on est heureux, content ou même en colère, impatient ou triste. On peut envier, jalouser ou même rejeter, simplement à cause de ce que l’on ressent à l’intérieur, en nous, et par l’écho transmis de nos sens.
Finalement, on peut dire qu’on prend des décisions par rapport à des choses invisibles. Des aspects qui ne se voient pas, ne se touchent pas, ne s’entendent pas et ne se goûtent pas. C’est là que ça devient réellement intéressant, c’est là qu’on peut dire que la métaphysique influence réellement la physique des choses.
Ainsi, on peut dire de ce monde – qui anime la vie en nous, programme les premières lignes de nos pensées, développe nos émotions et déclenche ensuite nos comportements – qu’il “code” qui l’on est, notre personnalité, c’est notre Code Source. Là où l’on est avantagé est qu’à la différence de la réalité, on n’a pas besoin d’être un développeur senior pour aller consulter les logs (registres affichant des informations sur le bon ou mauvais fonctionnement d’un code → très utile) de notre conscience.
Ce code installé en nous, et qui peut créer des ralentissements comme des accélérations, du wow ???? comme du argh !!!????, en bout de ligne c’est à nous de choisir si on décide d’en faire la mise à jour ou non. De savoir si on veut rester sur une version du code qui peut limiter nos possibilités, ou les multiplier en ajoutant de la connaissance à nos perceptions.
Le dreamverse, le métaverse qui ouvre la nuit
Avez-vous déjà entendu parler du métaverse ? Ces univers 100% fictifs et multi-dimensionnels en plein essor, où l’on peut posséder un terrain, assister à une pièce de théâtre ou même aller effectuer des achats, sont la parfaite métaphore des rêves. Ils sont virtuels et pourtant connectés à la réalité, ils sont là et pourtant si on ne s’y intéresse pas ils continuent d’exister.
On peut en voir de toutes les couleurs (dans tous les sens du terme) et chacun peut s’y déplacer avec un avatar qui le représente. Ça veut dire que si tu décides d’être un lion avec un casque de DJ et avec un jet pack sur le dos, tu peux le faire.
Bref, je n’irai pas dans les détails car ce n’est pas le but de cet article, mais allez faire un tour, renseignez-vous et vous verrez que l’on est aux frontières du monde des rêves, avec les plus et moins que cela implique, bien entendu.
Donc, lorsqu’on rêve la nuit, on visite notre “dreamverse”, c’est-à-dire l’univers de nos rêves, celui-là même qui nous représente par la symbolique qui s’y trouve. Effectivement, chaque symbole que l’on voit, peu importe son apparence, devient en quelque sorte une projection holographique de qui nous sommes et selon un certain pourcentage de notre personnalité.
De fait, si l’on rêve à une voiture dont les freins ne marchent plus, à un chat pas content, à notre père qui nous fait une accolade ou à un collègue qui nous aide, tout cela représente des forces et faiblesses que l’on porte en soi.
Quand on fait de beaux rêves, on devrait les voir comme un encouragement à tout ce que l’on entreprend constructivement dans notre vie et à continuer de bien nous manifester avec les autres. On peut dire que c’est une résonance positive vis-à-vis de nos sens.
Toutefois, à cause de cette prédisposition mentionnée précédemment pour aller vers l’extérieur, il existe souvent une accumulation inconsciente ou refoulée qui amène davantage à recevoir des rêves moins agréables ou même des cauchemars. Une des clés que je vous invite à essayer est de les voir plutôt comme un signal d’avertissement sur votre tableau de bord lorsque vous conduisez. On s’arrête seulement si c’est le voyant rouge ! Donc, la plupart du temps on est capable de rester opérationnel tout en prenant connaissance des paramètres à rectifier.
Identifier, c’est fondamental et universel
Tout rêve reste important à identifier afin de pouvoir l’analyser et d’éviter ainsi ce fameux effet domino. On sait que la clé de toute résolution de problème, que ce soit en management, aéronautique ou en développement web, c’est la qualité de l’identification. Plus notre identification est juste et précise, mieux on va être en mesure d’appliquer une solution pertinente et adéquate en réaction, sans dramatiser ou exagérer l’amplitude du problème en question.
Si vous souhaitez commencer par vous-même ce processus d’identification, voici quelques points clés pour vous aider. Peu importe que vous soyez novice ou expert dans l’analyse des rêves, ces étapes sont fondamentales et c’est toujours ça de fait !
Premières étapes d’identifications
- Est-ce un rêve plutôt positif ou négatif ?
- Est-ce que les symboles sont au bon endroit ? (exemple : si vous rêvez à un chameau dans votre salon, il n’est pas au bon endroit ; il va créer davantage de problèmes que de bénéfices)
- Que représentent les personnes que je vois en rêve ? (Vous devez estimer les qualités et faiblesses que ces personnes représentent selon vous)
- Est-ce que le scénario du rêve s’est résolu de façon positive ou non ?
- Fait-il nuit ou jour ? (nuit = dynamiques inconscientes ; jour = dynamiques actives)
Si on identifie que le rêve est négatif, cela indique des forces (pensées, émotions, comportements) qui sont à reprogrammer et à transformer pour éviter une augmentation des problèmes dans ce rayon. De la même façon, en informatique, si un bug apparaît et qu’on ne le résout pas, il tend à s’amplifier et à affecter d’autres rayons d’utilisation. Autant dire que le plus tôt est le mieux !
“Ok, mais l’antidote c’est quoi ?” Allez-vous me dire. En fait, la résolution d’une situation perçue en rêve va dépendre de votre aptitude à surveiller ensuite ces forces identifiées dans le rêve. Pour simplifier, si vous avez identifié de l’impatience à cause du symbole de votre beau-frère, Georges, présent dans le rêve, alors vous devez garder une attention plus précise sur ce fragment de vos comportements, pour éviter qu’ils vous jouent des tours dans vos échanges et projets au quotidien.
Votre fichier des logs vous dit que vous avez une ligne de code de type “Georges” qui pourrait vous amener à être trop impatient ou impulsif actuellement si une situation X ou Y venait à créer une résonnance avec cette ligne-là. Ainsi, plus vous allez être en mesure d’effectuer une autosurveillance globale et en arrière-plan, (attention, ne devenez pas extrême avec ça non plus ! La pratique rend les choses plus faciles avec le temps et bien moins robotiques que lorsqu’on commence à être vigilant à ces forces en soi), plus il devient facile d’identifier le moment déclencheur de votre Georges intérieur et de vous rattraper.
Attention toutefois ! Votre réel beau-frère, Georges, dans la vraie vie, n’a rien à voir avec votre rêve. En effet, il devient un symbole que votre conscience connait pour illustrer certains angles de votre personnalité. Alors, ne vous ruez pas sur le téléphone pour lui parler du rêve où il était impatient, vous allez vous rajouter un autre problème au passage ! ???? Enfin, Georges a aussi des qualités extraordinaires et surement que dans un autre rêve vous découvrirez aussi ses magnifiques qualités en vous.
L’impact potentiel : si chacun analysait ses rêves
En communiquant avec différents CEO, leaders et responsables de ce monde, ou juste en étant un acteur observant les échanges, on peut rapidement évaluer que la plus grande source de difficultés au coeur du travail et de la réalisation des choses est le comportement humain.
La machine, l’ordinateur ne se plaint pas, ne crée pas de médisances ou de discussions de couloirs. Elle n’ambitionne pas sur le poste de l’autre ni ne domine ses employés ou ne jalouse son patron. Si on amène plus de connaissance pour résoudre les difficultés issues de l’individu au coeur d’un mouvement social et collectif, on peut réellement amener une nouvelle étape en terme de qualités de travail et de vie.
En entreprise, quand on parle avec les Ressources Humaines, on peut très rapidement voir l’amplitude des dégâts potentiels causés par les mauvaises décisions basées sur de l’impatience et de l’impulsivité (et bien plus encore !). Tant de dominos ont été renversés par des forces intérieures quand on y pense…
Imaginez maintenant un environnement de travail où chacun arriverait le matin en ayant reçu la nuit ses propres logs de ses forces et faiblesses, des aspects potentiellement nocifs pour le relationnel. Chacun ayant à l’esprit son propre “bug” à surveiller pour éviter plus de problèmes.
La qualité en serait littéralement bonifiée car chacun aurait l’intérêt de bien faire les choses, tout en revenant à lui selon ses propres résonances. Bien sûr, cela ne veut pas dire que tout serait parfait et rose, mais une nouvelle étape serait établie sans aucun doute. Et comme tout changement prend du temps, si chacun commence avec soi, un rêve à la fois, on peut dire qu’un jour, un rêve, n’est plus “juste un rêve”.